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La Maison de la DAMMALLEE |
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Extrait
du Journal de Cosima : Mardi 24 septembre en ville, dans notre nouvelle maison. Le samedi s'est passé en allées et venues; nous déjeunons dehors, tout cela est très pénible; pas de cuisinière, pas de bonne non plus ! Dimanche, l'aide-cuisinière, trop distinguée, ne sait pas faire le café, elle gaspille l'eau; enfin, vers dix heures, le café est prêt, et notre adjudant le renverse, ce qui, bien sûr, transforme la mauvaise humeur en grand éclat de rire. L'après-midi, visite de notre neveu Fritz Brockhaus qui n'arrive pas tout à fait à propos, car tout est encore en désordre et R. est malheureusement souffrant. |
Lundi, la journée se passe mieux, je fais des courses, j'accompagne Fritz à la gare avec les cinq enfants; nous prenons à midi à la maison un repas préparé au petit bonheur la chance, R. est toujours souffrant; le soir, nous parcourons quelques sonates de Beethoven. (Visite de M. Feustel qui nous apprend diverses choses sur les frictions entre la Prusse et la Bavière; le Roi a vexé le Kronprinz en ne lui offrant aucun de ses châteaux vides pour y loger, après que celui-ci avait annoncé sa visite à Bayreuth.....) - Cette journée commence de manière agréable; seule pénible, l'heure du déjeuner que nous devons prendre à l'hôtel; R., toujours souffrant, est de fort mauvaise humeur, mais, mon Dieu, je ne saurais lui en vouloir, la situation est trop inconfortable; il fait froid, nous n'avons pas de domestiques, la moitié des affaires seulement est arrivée, notre tapissier pâtit de son incendie, enfin, nous dépensons énormément d'argent... |
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Mercredi 25 septembre Je ne cesse de ranger; toujours pas de cuisinière, ce qui nous force à aller à l'hôtel; comme hier, à l'Hôtel du Soleil, nous avions commandé un repas très simple, nous avons été servis avec condescendance; nous allons donc à l'Hôtel de l'Aigle de l'Empire où nous avons fort à souffrir de l'insolence des gens qui nous regardent sans interruption à la lorgnette. Le reste de la bibliothèque de R. est enfin arrivé aujourd'hui, si bien que nous pouvons nous attaquer à l'aménagement de son cabinet de travail; R. est très agité et maussade, il ne peut rien faire, il n'est toujours pas bien, et les nouvelles qui nous viennent de l'extérieur ne sont pas précisément réconfortantes... |